samedi 31 mai 2025

COURS d'AQUARELLE Nathalie Paradis 2025/2026

C'est parti ! Le coup d'envoi est donné pour les nouvelles inscriptions pour la rentrée de 2025/ 2026.

Les cours reprendront la dernière semaine de septembre !

Les lieux de cours restent inchangés par rapport à l'année dernière :

MJC Roguet rue de Gascogne à Toulouse

NOUVEAU : Un cours ouvrira le jeudi après-midi de 13h45 à 16h15.

Les cours habituels du matin : lundi matin de 9h45 à 12h15 et jeudi matin de 10h à midi trente.

Inscriptions en ligne sur le site de la MJC Roguet à Toulouse


Malle aux arts à Pibrac près du patinodrome rue des écoles

Le lundi de 14h15 à 16h45

S'adresser à l'association la Malle aux arts, qui sera représentée sur le forum des associations à Pibrac courant septembre


Airbus Staff association

Les contacter directement en interne pour avoir mes dates d'intervention et les tarifs


Atelier privé de Cornebarrieu

18 bis avenue de Versailles

Cours ouvert à partir de fin septembre 

le mercredi de 10h à midi trente et après-midi de 13h45 à 16h15

le samedi une fois par mois 4h : de 14h à 18h


Tarifs sur demande cours privés :  ateliergladis@hotmail.fr

Pour la Malle aux arts : lamalleauxarts@hotmail.com

Pour la MJC Roguet : www.mjcroguet.fr


lundi 21 avril 2025

A la perfection nul n'est tenu ...et pourtant !


D'aussi loin que je me souvienne, je n'ai jamais rien peint qui me semble "parfait". 

Je suis toujours dans une urgence, qui me fait passer au tableau suivant. Je le voudrais plein "d'adorables défauts" (comme le dit mon fils à propos de la femme qu'il recherche)… Ainsi se veulent mes réalisations. 

La perfection est pourtant accessible, il faut beaucoup d'abnégation, beaucoup de technique, enfin je crois...car ce n'est pas dans mon caractère et je me suis vite lassée, par exemple, d'essayer de rivaliser avec un appareil photo numérique. Je vois dans cette perfection là, surtout en aquarelle, quelque chose de trop lisse. 

Et puis les critères différent tant d'un œil/esprit/cœur, à l'autre.

Ce qui me manque souvent, car je suis une peintre solitaire, c'est le regard extérieur, celui, averti, qui pointerait une erreur rédhibitoire, qui condamnerait mon tableau-en-devenir à n'être qu'une esquisse, et qui ferait de lui un précieux repoussoir pour un nouvel essai.

Je reste persuadée que chacun d'entre nous ne peint que ce qu'il aime. Nous peignons ce que nous ne trouvons pas ailleurs. Nous peignons quelque chose qui nous manque.

Mais les tableaux, in fine, ne sont, bien sûr, pas faits pour le peintre. 

Ils sont faits pour exister dans le regard de quelqu'un. Alors, mieux on les prépare, plus ils ont une chance d'être désirés, puis, adoptés.

Alors, bien sûr, les passages répétés de nombreux collègues peintres à la maison, lors des stages que j'organise sont l'occasion d'échanges souvent très riches. Néanmoins, les regards d'un peintre sur le travail d'un autre, qui plus est contemporain, qui plus est, physiquement auprès de lui, ne sont pas toujours des plus spontanés. 

La fluidité des échanges avec mes visiteurs et visiteuses m'en dit long. Il faut savoir accepter les bonnes et les mauvaises critiques, ce qui n'est pas des plus facile, même en vieillissant.



Max ERNST 1922 Au rendez-vous des amis


Les expositions aussi sont un bon boomerang. Rien de pire bien évidemment que l'indifférence. Mais il faut se préparer à tout. Le petit monde de la peinture n'est pas un monde de bisounours. Les rivalités sont exacerbées, surtout en ces temps de crise qui perdurent.

Je n'ai jamais vendu autant de tableaux que lors de ma toute première expo, et là, je peux vous assurer que mes aquarelles étaient très loin d'être parfaites !

Et pourtant !






mardi 8 avril 2025

Houppier gris opaque

 Ce matin je me suis réveillée avec en tête l'image d'un tableau.

Cela m'arrive parfois, mais le plus souvent, je rêve d'expositions entières, et je n'arrive pas à me souvenir de tout, seul demeure, au réveil, l'éblouissement.

Ce matin donc, j'ai vu en rêve un tableau de format carré, pas très grand, peut-être 30cm x30 cm. Il représentait une forêt vue du dessus, une canopée. Il y avait quatre arbres en boules, gris opaques et derrière eux, deux houppiers (j'aime ce mot) d'arbres de couleurs automnales, dans les tons bruns chauds, orangés, marron de perylène. Et c'était beau.

Immédiatement, mon esprit sortant de cet état ensommeillé, je pensai à écrire, décrire ce tableau entrevu en rêvé (son souvenir s'effaçait déjà), et je fus confrontée à la difficulté de décrire un tableau, à la pauvreté de la description que j'allais pouvoir en faire.

Je me souvins alors d'un mémoire qu'une de mes élèves (parmi celles qui m'accompagnent quasiment depuis mes débuts comme prof), avait écrit. Il s'agissait de mettre en regard la pratique du yoga avec celle de l'aquarelle. Ces deux pratiques requièrent en effet, pour certains, une capacité à atteindre un état méditatif, un lâcher prise, où la main, ou le corps, se meuvent sans effort dans un élan immatériel.

Certes, décrire un tableau avec des mots qui susciteront un émoi chez les lecteurs, est un talent rare, tout aussi rare que celui d'un peintre capable de susciter un émoi chez son regardeur.

D'un seul regard l'accrocher à cette pièce de papier, faire en sorte, (rêvons encore un peu), qu'il (elle) l'emporte sous le bras et l'installe dans son -intérieur- (quel joli mot), que ce soit matériellement , ou pas.

On peut en effet emporter le souvenir d'un tableau, tout comme on peut garder en soi, le rêve d'un tableau.

Le tableau perd alors complétement sa matérialité. Il est allégé de tout poids, et devient immatériel.

Un peu comme on se souvient d'une musique ou d'un parfum, ou même d'un goût. (ah, la cuisine de maman…)

Je me souviens d'un tableau d'Ewa Karpinska, il s'agissait d'un tableau intitulé "le vol du martin pêcheur" vu au regretté salon de Saint Laurent sur Gorre. Peut-être à la lecture du titre, vous aussi vous en souvenez vous ? Alors, nous le partagions, sans le savoir ?!

Un tableau oscille donc entre sa matérialité et son immatérialité.

Quand il veut le peindre, il faut que le peintre l'extraie de son esprit, qu'il ait assez de talent pour le retranscrire sur sa toile ou quelle que soit la surface disponible. Il faut que quelqu'un d'autre le voie.

Mais je vais trop vite comme toujours.

Me voilà donc devant la toile blanche, ou mon carnet de croquis, avec l'idée de ce tableau, ce houppier gris opaque dont le souvenir flotte encore en moi, qu'est-ce qu'il se passe ensuite ?

Eh bien je pense que si j'étais dans la nature et que je voyais cette image qui déclenche en moi l'envie de peindre, je ferais tout à fait la même chose : je regarderais.

En fait, je regarde le souvenir de ce houppier gris opaque en moi.

Je le regarde et c'est un peu comme si je le voyais.

Parce que je l'ai vu, j'ai emmagasiné cette image, peu importe d'où elle vient, il s'agit peut-être du souvenir inconscient d'un tableau que j'ai vu quelque part. On ne sait pas d'où viennent les tableaux.

On sait juste que lorsqu'on les aime, on ne peut pas s'en détourner, ou, du moins, on ne peut pas les oublier.

Il m'est arrivé aussi d'être en admiration, à mes débuts, devant l'aquarelle de quelqu'un que je considérais à l'époque comme un maître. Des années plus tard, lors de la parution d'un livre, je retombe sur cette image, que j'avais tant aimée, et dont je gardais un souvenir ébloui…

Quelle terrible déception ! Le tableau me sembla alors d'une pauvreté, d'une indigence terrifiante.

Le tableau n'avait pas changé, moi, si.

Mon regard avait changé.

Mon exigence avait changé.

Et je n'aimais plus cette aquarelle.

Il en est de même pour mes projets de tableaux. Je les porte en moi, et s'ils résistent à l'usure des souvenirs, si mon énergie est dirigée vers leur réalisation, alors ils peuvent espérer émerger sur un bout de toile.

Ils sont immatériels longtemps. Parfois ils meurent en moi avant de naître.

Il faut, pour la naissance d'une peinture, le temps, le bon tempo, le moment suspendu.

Il faut pouvoir lui accorder tout son temps.

Il faut s'y consacrer.

La naissance d'un houppier gris opaque tient alors du miracle. 






vendredi 21 février 2025

Deux stages d'aquarelle en vue ce printemps

  Cette année, je vais ouvrir les portes de mon atelier de Cornebarrieu à deux artistes. En mars il s'agira d'André Méhu, peintre breton, dont j'aime particulièrement la touche et le sens des couleurs, et en mai Dario Percy Ccallo nous fait l'immense plaisir de revenir pour une deuxième session.

Aquarelle de Dario

Les deux stages sont en principe bouclés mais un désistement de dernière minute pouvant toujours survenir n'hésitez pas à me joindre pour vous inscrire sur liste d'attente.

Si vous vous inscrivez dans ma liste de personnes intéressées par les stages, vous aurez potentiellement davantage de chances d'être retenu(e) une prochaine fois.

En général je prête l'atelier pour des stages à des peintres de mon choix environ deux fois par an.





Pour tout renseignement : 06 13 57 36 91

Ou : ateliergladis@hotmail.fr






mercredi 5 février 2025

Pourquoi je peins (encore) à l'aquarelle




L'aquarelle est la peinture où il faut le plus regarder, et attendre, attendre patiemment qu'elle fasse le boulot.
C'est la peinture la plus imprévisible, ou du  moins celle qui réserve toujours quelques surprises, même aux plus aguerris: on n'est jamais à l'abri d'un résultat au delà de nos espérances.
Comme toutes les peintures l'aquarelle est silencieuse, c'est pourquoi parler d'elle parait tellement absurde. On serait tenté de dire (très doucement), mais regardez la, regardez là, tout est dit, non ?
Avec l'aquarelle on n'a pas besoin de trouver un sujet de conversation : tout est aquarelle.
Tout se transcrit avec elle, à travers elle, nos émotions, nos admirations, nos obsessions, tout.
C'est aussi la peinture la plus naturelle : des pigments broyés en poudre, de la gomme arabique, un peu de glycérine, de l'eau. On ne peut bien sûr pas la boire (dommage) mais on peut la respirer sans gêne, c'est déjà ça. 

Alors, avec elle je ne m'ennuie jamais.
Avec lui, non plus.