En ce mois d'août qui est tout sauf doux, je devrais être en train de préparer les sujets pour la rentrée... Parfois, ils sont prêts dès les mois de mai, parfois je doute. C'est normal, c'est le mois d'août.
Pour info, je dispose de sujets potentiels en nombre suffisant pour alimenter largement 25 cours par an pendant au moins encore dix ans...J'aurai largement de quoi fournir en documentation une petit troupe de profs d'aquarelle débutants, le moment venu.
Non, le souci c'est toujours : comment choisir ?
Depuis déjà de longues années j'ai découvert les accords toltèques, à un moment où communiquer était devenu particulièrement difficile.
La société étant animée d'un mouvement perpétuel qui éloigne et rapproche certaines catégories de personnes (si tant est qu'on puisse catégoriser quelqu'un, j'en doute fort, mais peut-être, l'espace d'un instant, un critère de reconnaissance ou de dissonance, parmi tous les autres l'emporte t-il ?? ...). Disons donc alors que, à l'instar du mouvement créé par la foule que chante si bien Edith Piaf, nous nous rapprochons, puis nous nous éloignons, les uns des autres, sans pouvoir y faire grand chose...et ceci, suivant des critères qui nous échappent (mais qu'est-ce qui ne nous échappe pas ...??? ) ...ahlala, voici encore des arbres qui poussent dans ma tête ...j'ai appris que ça s'appelle "la pensée arborescente"...je suis donc une forêt. Et je vous invite à une petite balade, en suivant quelques indications, les voici :
Connaissez-vous les quatre accords toltèques (dans l'ordre ou dans le désordre, peu importe) ?
1- Que ta parole soit impeccable
2- N'en fais pas une affaire personnelle
3- Ne fais pas de suppositions
4-Fais toujours de ton mieux
1- Parole impeccable.
Pour justifier mes choix de sujets, ou en expliquer l'intérêt, j'aurai besoin d'une argumentation précise (impeccable ou presque).
Il n'est pas toujours simple d'imposer des sujets, qui, de prime abord, ne correspondent pas aux attentes des personnes inscrites aux cours. Il le faut pourtant, et c'est souvent à la fin de l'année au moment de l'exposition des élèves que chacun est vraiment fier du chemin accompli.
Souvent je me heurte à des phobies inattendues (peur de la mer, peur des bestioles, traumatismes liés à un souvenir d'accident, de bateau etc...). Bien sûr c'est aussi l'occasion d'en parler, de les révéler au groupe, le plus souvent attentif, et bienveillant. Ceci dit, je ne suis pas soignante, pas d'art thérapie ici. Mais justement, lorsqu'on est confronté à ce qu'on n'est pas, il faut savoir rester à sa juste place, avoir le mot juste, et recentrer vers l'objet du cours.
2- Affaire personnelle
Je dois faire passer au second plan mes centres d'intérêt au profit de ceux des apprentis aquarellistes. Mon cours est basé sur l'analyse des différentes pratiques d'aquarelle, avec des copies bien sûr, mais aussi des réalisations "à la manière de". Je m'appuie sur les nombreuses pratiques techniques des maîtres de stage qui passent régulièrement quelques jours à l'atelier, et nous échangeons beaucoup.
Les pratiques d'aquarelle sont tellement infinies que nous parvenons à faire des joyeux mélanges, de tous ces apprentissages croisés, du moins c'est ainsi que je le vois !
Ma pratique à moi dépend du temps que je peux lui consacrer. Ma vie de famille est ma priorité depuis de nombreuses années, et je n'ai pas beaucoup peint pour moi ces derniers étés. Néanmoins, j'ai plusieurs dossiers en route, et j'ai bon espoir de les boucler bientôt pour pouvoir disposer d'un peu de matière à montrer. Du coup, le peintre en moi, ronge souvent son frein !
3- Pas de suppositions
Je ne connais pas toujours les motivations profondes des personnes qui s'inscrivent aux cours. Elles sont toutes aussi valables les unes que les autres. Passer un bon moment, échanger sur une matière qu'on aime pratiquer, découvrir quelque chose qu'on ne connaissait pas, se dépasser, les raisons sont nombreuses, souvent imbriquées les unes dans les autres.
J'ai pour ma part une exigence certaine dans la régularité de la présence aux cours. Et lorsqu'une personne inscrite ne vient plus, les raisons lui appartiennent, même si c'est extrêmement frustrant de ne pas toujours les connaître.
Sachez donc que la présence et l'implication aux cours est totalement réciproque.
4- Faire de son mieux
Il n'y a aucun profil type pour apprendre l'aquarelle.
Parmi mes élèves, j'ai rencontré autant de perfectionnistes que de dilettantes, autant de coloristes, que de valoristes. Certains sont très à leur aise en dessin, et d'autres ont une phobie du dessin!
Les extrêmes ne sont pas évidents à gérer, et encore moins simultanément pour moi, professeur !
Donc, nous faisons tous de notre mieux, vous, pour apprendre, suivre mes consignes, essayer d'aller là où je souhaite vous emmener, et moi, dans mon accompagnement, en essayant de ne pas (trop) vous brusquer, mais tout de même, en vous faisant sortir de vos zones de confort.
L'un des critères les plus difficiles à accepter est celui du temps de réalisation : certains sont rapides comme l'éclair, d'autres doivent prendre beaucoup plus de temps. Si vous n'avez pas "fini" votre aquarelle alors que certains parlent déjà de l'encadrer, ne vous en faites pas trop, vous finirez chez vous.
Si ça peut vous rassurer, j'étais moi aussi la plus lente à une certaine époque.