On ne peint pas d'après nature parce qu'on n'a pas le temps, parce que la lumière n'est pas bonne, ou parce qu'on a peur de se planter ...
D'ailleurs, beaucoup de peintres qui peignent soi disant d'après nature ne peignent plus vraiment "d'après nature". Ils ont mis au point des procédés, des simplifications, des méthodologies qui font que leurs peintures ne dépendent plus ni de la lumière ni de l'atmosphère du lieu...ils ne sont plus les récepteurs de l'instant où ils peignent, ils en sont les exploitants. Et du coup, qu'ils peignent à Cordoue ou à New York, l'ambiance est la même...
Le lieu est mis au service du peintre et non l'inverse.
Ce n'est pour moi, ni bien ni mal. De bien jolies peintures peuvent sortir de ces mains là.
Il y a un retournement de situation notable entre nos chers impressionnistes et notre époque.
Ou alors je n'ai rien compris, et c'est l'inverse, ce qui est possible, tout est si compliqué ...
C'est si difficile de choisir entre la vérité et le mensonge, entre le naturalisme et l'interprétation...
Dans les cours ces derniers jours j'ai parlé d'un film que j'ai eu la chance de découvrir, où Antonio Lopez peint jour après jour des coings dans un cognassier, là, dans sa cour, quelque soit le temps qu'il fait, en tissant un quadrillage de ficelles pour être au plus près des proportions naturelles de son modèle...vivant.
Pour en voir ++
On voudrait parfois que le temps s'arrête, que les obligations de nos vies matérielles deviennent si insignifiantes qu'on les oublie, on voudrait se poser devant un arbre et en regarder les fruits mûrir, comme ça, pour rien...
Antonio Lopez fait ça, et nous, on peut le regarder, un peu, et l'envier, beaucoup...
...et je chante souvent
merci
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Tous les commentaires sont modérés, laissez le vôtre !