lundi 27 octobre 2014

Mesurer la difficulté technique d'un sujet

24 août 2011



Dés qu'on parle d'aquarelle, en général, on parle de technique. 
Or lorsqu'on peint, on rencontre bien d'autres difficultés que celles purement techniques.
Pour moi la première difficulté est la composition. Bien sûr, si vous prenez une photo toute faite, une carte postale de vos vacances ou de votre village préféré, la difficulté est réduite d'un grand coup. Au pire, on fera un recadrage, mais bon, pas de quoi fouetter un chat.
Un peintre c'est avant tout quelqu'un qui passe  la réalité par le filtre de son interprétation, ne parlons pas des peintres de l'imaginaire, là, il faut se livrer à une gymnastique mentale dont tout le monde n'est pas capable sans un entraînement intense et hyper motivé.
Aussi toute personne qui ne compose pas son tableau, pour moi, n'est pas peintre. 

Néanmoins, les difficultés techniques qu'on rencontre le plus souvent sont d'ordre organisationnel :

* bien préparer son matériel et bien répéter mentalement la trame de la totalité du travail à faire permettent d'anticiper de nombreuses difficultés, pas toutes, car heureusement il se passe des choses imprévues en route avec lesquelles il faut négocier...n'en déplaise à certains esprits cartésiens qui aimeraient baliser la pratique de l'aquarelle...( Autant apprendre à peindre avec les "numéros d'art "...)...

* L'un des écueils les plus fréquents est celui de la palette: mauvais choix des couleurs, dû à une mauvaise connaissance des propriétés de chaque pigment le plus souvent...d'où des déceptions au moment des fusions, trop importantes, ou pas assez, séparation de certains pigments, impossibilité de les enlever, de les foncer etc...
Au début, ne testez pas tous les pigments, regroupez les suivant leurs caractéristiques et restreignez votre palette.

* Souvent aussi pour faire des économies, on achète du mauvais papier ou du mauvais pigment.
Je dis souvent "on ne peut pas jouer au foot avec une balle de ping pong"...Attendez la rentrée si vous ne savez pas quel matériel acheter.

* Enfin, trop rapide, trop lent, vous apprendrez à vous connaître à vos propres dépens. L'aquarelle est étroitement inféodée au temps. Elle ne vous pardonnera aucun retard de séchage, aucun retour en arrière inopportun.
Trop insatisfait, vous risquez, si vous revenez sur votre travail de salir les couleurs...Il faut apprendre à regarder les effets induits par chacun de vos dépôts de pigment.
Il faut apprendre avant tout, de toute façon, à regarder. 




4 commentaires:

  1. J'ai beaucoup de mal avec l'anticipation, et la composition d'ailleurs !!. Toi, j'ai remarqué que tu savais où tu allais quand tu commences une aquarelle. Moi, non. D'ailleurs je ne suis pas peintre, je m'amuse énormément avec l'aquarelle, j'adore ses surprises, je sais associer des couleurs, ça, pas bien difficile, même si j'ose parfois des couples ou des triades pour me surprendre, un peu comme si j'apprenais toujours, l'impression de ne pas savoir grand chose après avoir lu tant de choses sur ce médium, et l'avoir pratiqué de multiples façons. Mais bon, le plaisir est toujours là, ou plutôt de nouveau là. je reprends plaisir à prendre les pinceaux après beaucoup de temps où je n'osais plus. Maintenant, je me fous du résultat raté, j'ai appris quelque chose en ratant et je continue à me faire plaisir en reprenant une feuille blanche.
    C'est sympa ces retours sur tes articles anciens, même si je les ai déjà vus, finalement on oublie et c'est chouette de les relire.

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    1. Coucou Laurence, oui ? ;) je redécouvre moi même ...je ne sais pas toujours où je vais non, détrompe toi, en cours oui, mais c'est tellement préparé..mais lorsque je peins non, c'est l'océan et toutes ses merveilles et tous ses dangers ;))

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  2. Bon, moi j'ai toujours pas poussé la porte de la science du pigment.. c'est grave?
    Et sinon, penser son tableau, n'est-ce déjà pas un peu le composer? Car même pour une composition "facile" c'est vraiment quand on a été jusqu'au bout qu'on sait si la composition ressemble, sinon a ce qu'on avait imaginé, du moins a quelque chose que l'on peut simplement apprécier si c’était quelqu'un d'autre qui l'avait peint.

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    1. ben oui, c'est grave!! le temps passe monsieur Guisiano et ensuite les mains tremblent, le nez coule et les yeux piquent et vlatipa que c'est trop tard hein ;) Et sinon, penser son tableau c'est déjà bien oui, vaut mieux penser son tableau que panser sa tête comme disait Van Gogh...enfin ça c'était après ...après qu'il se soit arraché l'oreille pour la peindre...à moins que ce ne soit Gauguin qui ne l'ait mordu, on n'a jamais su...faut toujours se méfier de ses amis peintres, des gens dangereux ces mecs là ;))

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